Le surf est né, ici, à Hawai, il faisait partie de la coutume royale, loin des compétions et des sponsors, le surf était une transcendance, un plaisir des élus.
Les « surfeur et surfeuses » allaient tailler leur planche dans des arbres choisis, l’objet était dans l’arbre et soin et énergie permettaient de créer une planche de surf, sa planche. Celle qui permet de marcher sur l’eau, celle qui sauve la vie au milieu des vagues.
Si j’ose, c’est un peu comme le saut du gol au Vanuatu ou le basket maya, l’activité était spirituelle avec un engagement physique et psychique total.
Les missionnaires chrétiens ont interdit cette pratique. Je n’ai pas les raisons officielles, mais je dirais bien que c’est que seul le surf permet un accès à l’éternité. Oui, comme beaucoup, je pense que le surf arrête le temps. Chaque take-off est un instant d’éternité. Trop proche de dieu ?
Et puis, il y a eu Duke, un hawaiien qui a défié l’interdit, meilleur nageur au monde ( médaille d’or JO 1920 et 1924 ). Il est allé surfer dans le monde entier, notamment en Australie.
Depuis les jeunes et les moins jeunes en ont fait un style de vie, un sport, une usine à rêve.
Le surf est beaucoup plus qu’une belle image, sa beauté provient de son exigence totale. Le surfeur ne triche pas, ne cache rien. Il est.
Prendre des tonnes d’eau sur la figure, bruler au soleil plein de sel, toujours nager. Avoir la vélocité d’un félin, l’œil d’un aigle et savoir respirer sous l’eau sont les minima qu’exigent le surf.
Voilà, je pourrais en écrire des pages, mais la vague m’attend.
S’ il fait froid chez vous ou dans vous, soirée VOD avec Point break ( l’original ) suivi de Brice de Nice. En option, le lendemain matin Surfs’up avec les enfants.
Vous surferez sur de belles vagues.
Adrien d’Aix les bains