C’est la fin du voyage pour mes chaussures de trail, mes trails bleues. Il est difficile de trouver chaussure à son pied mais depuis juin, nous vibrâmes ensemble. Elles adhéraient à tout. A mes pieds dans les passages difficiles, nous avons couru (et marché) sans se lasser. Peu d’empreintes laissées, mais une connexion à la terre permanente. Une connexion responsable, évitant la chute. Un écran ciel bleu à chaque pas, juste sous la trajectoire. En mémoire visuelle, un morceau de soleil s’emmêle sous la semelle. Elles ont amorti bien des situations entravées, se sont cramponnées parfois. Même si elles ne m’arrivaient qu’à la cheville, elles furent grandes et ne tiraient la langue qu’au point de départ. Bien fatiguées, elles ont fini leur voyage au Népal, dans les hautes terres.
Tu peux faire un poème c est très beau
Paix à l’âme de leurs semelles