Journée off à Skaftafell en attendant le bus pour rentrer à Reykjavik, il fait clair. Le parc est connu pour sa cascade et pour les randos tout autour. Le parcours S6 fait 15km/ d 500m et me semble sympa.
Je pars léger, les torrents me donneront de l’eau, un petit bol de céréales pour éviter les points de côtés.
C’est beau, ça monte, je monte, je cours marche cours. Dommage de bifurquer, un sentier moins large continue. Je monte. Le sentier chemine le long d’une falaise qui surplombe une langue de glacier, un océan si on se réfère à notre mer de glace. C’est beau.
Le soleil perce par endroit et la calotte du Vatnajökull scintille, il est là à deux pas.
Le sentier semble monter à un sommet, au loin un point jaune et un point rouge bougent, c’est bon, n’ayant rien sur moi si j’ai un soucis je serai en sécurité un fois que je les aurai doublés.
Ça fait un moment que je monte, c’est trop beau, je vais sacrément taper dans les réserves sur le retour.
Le sommet est une arrête vive, on est en montagne ici, avec vue sur la mer. Sous mes yeux, une langue glacière et un lac donne naissance à des petits icebergs qui semblent se baigner paisiblement dans une eau grise de poussière volcanique. Au loin la falaise interrompe une autre langue glacière et là, les séracs se brisent des dizaines de mètres à l’aval n’ayant aucune chance de survie. Encore à droite, deux monts de rhyolite jouent avec les couleurs qu’ils ont volé au Landmannalaugar.
Ma barre de céréale terminée, c’est le signal du retour. Reste à descendre environ 1000 m et la sensation d’être monté dans le beau. L’aprèm, je vois que la boucle est bien sur les panneaux du parc, un classique ce Kristianartindar mais unique dans ma découverte.