Capitol Reef est un des grands parc nationaux, inconnu de nous avant la semaine dernière. Une curiosité unique au monde d’un plissement des couches sédimentaires qui constituent le plateau du Colorado. Il est sur notre route alors on a prévu une demie-journée.
Pas de motivation collective, alors je prends une bouteille d’eau, le bob et les lunettes et m’engage sur un sentier qui monte, sur la carte le sommet Navajo knobs à 7km.
Peu à peu le sentier sort de la gorge et empreinte une ligne de strate sédimentaire. Chaque pas est une découverte, tant sur le paysage que sur le sol. Les foulées passent du sable à des plaques de roche de 200 m de long, du blanc au rouge. Des blocs de lave noire semble avoir été délicatement posés sur le sol, mais par erreur géologique.
J’ai la sensation d’aller trop vite pour tout embrasser du regard. Curieusement la chaleur ne m’insupporte pas. Mon corps en fait abstraction pour laisser place aux sensations visuelles. Je passe d’un aperçu à l’autre.
Au sommet, vue à 345°, un doux vent invisible sur la roche vient assécher mes vêtements. L’absence d’appareil photo et la solitude sont de vrais amplificateurs. Je suis bien.
Déroulé à la descente, comme au Sajama en Bolivie , il y a 7 ans, j’ai la sensation qu’il faut revenir ici. Je ne suis pas rassasié de ces cailloux qui me parlent du temps, de l’érosion, de esthétique naturel et qui un jour finiront tous en grain de sable.
Je viens de voir qu’en cliquant sur le net : capitol reef navajo knobs hike plein de vidéos montrent la rando. En fait, pas besoin d’y aller !!!
Tu n’aurais pas pris un peu de Peyotl avant d’aller courir? Histoire de vivre un trip indien complètement roots…😁
En tout cas dans ce paysage « géologique » le changement d’ères prend tout son sens.
Bonne installation dans votre nouvelle étape