La cohésion est une valeur qui m’est chère. Elle est pour moi une conséquence, ressentie de l’intérieure, visible de l’extérieur. Elle s’exprime par les résultats et de l’énergie dégagée, tout en ayant un air de légèreté.

Elle laisse la place à des tâches, des volontés et des compétences diverses. L’unité n’est pas cohésion, la cohésion s’enrichit des postures et initiatives de chacun.

Pas de recette miracle pour l’obtenir, chaque situation, chaque groupe doit « trouver la voie ». Que ce soit Magellan qui pour sauver l’équipage fait preuve de sévérité absolue ou une équipe projet qui refasse le monde autour d’une pizza, les moyens sont à établir.

Néanmoins, si je devais mettre quelques ingrédients, je prendrais un minima d’ordre, d’actions, de jeux et d’objectifs partagés.

Bref, tout ça pour en revenir à notre Vadr’autour qui est en difficulté sur ce sujet. On savait que partir aussi longtemps avec des ados, dans une configuration un peu « roots » quand même, serait parfois compliqué. L’itinérance rapide, le peu de rencontres et la fuite si simple avec les connexions internet ne jouent pas en faveur de cette cohésion.

Nos aspirations sont très disparates ( et heureusement ) mais les concilier est parfois un trop grand écart, par exemple :

• Je viens au Yosemite pour exaucer le rêve depuis 30 de voir des grimpeurs dans les grandes voies d’escalade

• Encore un parc national, je reste dans le camping-car jusqu’à qu’on soit parti.

Ou bien,

• En itinérance, à midi : « on fait quoi cet aprem ? »

Ce ne sont que deux exemples parmi plein de situations qui révèlent que la cohésion n’est là que par moments, par surprises même.

A ce jour, je ne sais pas s’il pourrait en être autrement. La cohésion n’est pas vitale. Mais, ce blog étant en grande partie un carnet de voyage familial, qui j’espère servira de repère à nos souvenirs, il me parait juste de l’exprimer ici.